CURUPIRA
: le Curupira est une figure du
folklore brésilien. C'est une entité
des bois, un nain aux cheveux longs et
roux, dont la caractéristique
principale est que ses pieds sont à
l'envers. C'est un mythe ancien du
Brésil, déjà cité par José de Achieta
en 1560.
Il
protège la forêt et les animaux,
terrifiant les chasseurs qui ne
respectent pas les lois de la nature.
C'est-à-dire ceux qui ne respectent
pas la période de reproduction et de
l'allaitement des animaux, ainsi que
ceux qui chassent plus que de
nécessité pour leur survie et encore
les coupeurs d'arbres qui abbatent des
arbres de façon prédatoire.
Le
Curupira pousse des cris stridents
pour effrayer chasseurs et bûcherons,
et en plus de créer des illusions,
jusqu'à ce que les malfaiteurs se
perdent ou deviennent fous, au milieu
de la forêt. Ses pieds tournés vers
l'arrière servent pour dérouter les
chasseurs, qui suivant ses empreintes
vont dans la direction opposée.
Pour
que ceci n'arrive pas, chasseurs et
bûcherons prirent l'habitude de
l'attirer avec des friandises laissées
dans des lieux stratégiques. Le
Curupira, distrait par de telles
offrandes, oublie son art et cesse de
laisser de fausses pistes et des
appels trompeurs.
Le
projet Curupira est le fruit d'une
collaboration entre la marque TAYGRA et
différents organismes brésiliens.
En
contactantle
SIMPI de l'etat de Rondonia afin de développer
l'utilisation du Cuir Végétal, ou Tissu de la
Forêt, l'entreprise Tropic Concept,
distributeur exclusif européen sous licence de
la marque brésilienne TAYGRA, a proposé de
participer à un projet de reforestation en
l'Amazonie.
Par
coïncidence, un tel projet était en cours
d'élaboration, depuis 2 ans, mais n'avait
jamais pu voir le jour malgré son bien fondé
et les réunions n'avaient jamais abouti pour
faute d'investisseur. Le projet idéaliste
conçu par le président du SIMPI de Rondonia en
association avec le Docteur en économie Silvio
Persivio était pour beaucoup considéré comme
une pure folie et personne ne le prenait au
sérieux. Peu à peu, à force de réunions avec
les petits producteurs et leurs représentants
en coopératives, certains paysans y ont cru et
se sont proposés comme cobayes pour une telle
aventure.
Désireux
d'associer la marque TAYGRA, prônant des
valeurs éthiques, humaines et écologiques, à
un projet écologique, le responsable du
développement de la marque TAYGRA, Alexandre
SALAÜN, a accepté d'être volontaire pour
viabiliser ce projet fantastique et bénéfique
à l'humanité. Afin de sensibiliser tout
consommateur à sa responsabilité écologique,
il propose de réserver 1 EURO par paire vendue
au financement de ce projet, sous forme d'une
éco-participation active et ainsi de commencer
à replanter des arbres en Amazonie. Etant
donné la petite structure de l'atelier de
fabrication TAYGRA au Brésil, ce projet a des
limites, celles de la production (40.000
paires / an actuellement), mais c'est une
contribution d'autant plus importante qu'elle
va permettre de lancer et viabiliser ce projet
jusqu'alors uniquement existant sur papier.
Ainsi,
TAYGRA est le premier investisseur du projet,
à hauteur de 5 hectares planté depuis le 7
novembre 2009, date historique de la signature
du contrat franco-brésilien qui intervient
symboliquement durant l'année de la France au
Brésil.
Le
jour-même a eu lieu la plantation du premier
arbre par le représentant de TAYGRA, et
simultanément la signature du second contrat
de 5 nouveaux hectares grâce à la divulgation
du projet à un investisseur péruvien. Lancé de
façon plurilatérale, le projet CURUPIRA
dispose alors d'une dimension internationale
qui devrait attirer l'attention et donner
l'exemple à de nombreux entrepreneurs
Brésiliens, qui n'ont pas encore osé s'engager
dans ce projet.
TAYGRA
participe à la replantation de plus de 5000
arbres, pour autant de ventes de chaussures
depuis l'initialisation du projet au niveau
commercial, vers le mois d'avril 2009, et il a
permis la plantation de 5000 autres en janvier
2010. Ces arbres vont permettre de séquestrer
le carbone et de produire de l'oxygène.
TAYGRA,
un petit pas pour l'homme mais un grand pas
pour l'humanité.
Site
initial du projet Curupira : Ferme
Candeias do Jamari à 32 km au Sud de
Porto Velho, sur la route nationale
BR364
Voici
le site initial du projet, une ferme d'une
centaine d'hectares disposant d'une
localisation stratégique sur la route
nationale qui traverse l'état de Rondonia, à
32 km de la capitale en direction de l'état du
Mato Grosso. Ce point de départ pour un projet
qui a pour but de reforester toute l'Amazonie
a été choisi pour être une vitrine, visible de
tous sur un lieu de passage important, où a
été installé une énorme pancarte de 4x9 mètres
présentant le projet.
La
ferme appartient à Monsieur Elias Buch, un
brésilien d'origine allemande, qui voit dans
ce projet une source de revenus complémentaire
et un avenir possible pour ses enfants, à
l'abri du besoin, ainsi qu'une retraite que le
gouvernement brésilien ne donne pas au petit
producteur.
Car
le principe de la reforestation Curupira,
c'est d'intéresser l'homme à cette épopée
écologique.
D'un
point de vue économique, ce projet est
profitable pour tous : il prévoit tout d'abord
un salaire mensuel dur 18-25 ans pour le
propriétaire qui va s'occuper de cette forêt,
ce qui est pour lui un soutien financier
important. Ce salaire complémentaire est de 50
EUR par mois et par hectare, soit 250 EUR pour
la première phase du projet grâce à TAYGRA. Le
petit producteur devrait prochainement
disposer d'une aide compensatoire prévue par
le protocole de Kyoto dans le cadre de son
opération de séquestre du CO2.
Le
projet Curupira prévoit de recréer des forêts
gérées de façon intelligente. Cela signifie
qu'après avoir planté 1 arbre tous les 10
mètres carrés, en raison du climat équatorial,
les arbres poussent très vite (environ 1 mètre
de hauteur par an) puis atteignent une hauteur
stagnante, due au manque d'espace pour forcir
et à la course au soleil. Ainsi, il convient
de retirer un arbre sur deux afin de leur
permettre de continuer leur ascencion et de
créer du volume. Cette première découpe a lieu
après 8 années, et juste en suivant, un arbre
d'ombrage sera replanté ou bien une pousse du
même arbre privilégiée pour le renouvellement
naturel de la forêt. La matière première
retirée est un bois précieux issu de la
reforestation gérée de façon écologique et
intelligente, certifié d'origine amazonienne,
qui contribue à la rétention de carbone, bref
un bois vert à forte valeur ajoutée. Mais il
faut compléter avec le fait que ce bois est
aussi produit par des agriculteurs respectueux
de l'environnement, et qu'il faut donc qu'il
soit récompensé. Outre son salaire
complémentaire d'activité, il recevra 15% de
la valeur du bois sur le marché mondial en
plus de sa propre plantation, soit au final
environ 50% de cette production. Ceci lui
permettra d'investir en matériel, en plants,
car au final il aura appris le nouveau métier
de sylvicuteur et sera 100% autonome, voire
riche, à la fin du projet. En effet, il aura
acquis en replantant d'autres arbres à la
place des précédents, lors de chaque découpe,
à reforester de façon cyclique et les arbres
qu'il aura lui-même plantés sont les siens à
100%. S'il le souhaite il pourra alors
reforester toutes ses terres disponibles et
devenir gardien de cette sylviculture
programmée, bénéficiant de rentes d'une
découpe de bois régulière sans le moindre
préjudice pour la forêt, et le biotope
préservé.
Cette
première phase du projet, cette vitrine va
montrer à tous l'importante manne financière
que peut rapporter l'Amazonie si on la gère de
façon sensée et intelligente, que la
déforestation radicale est une ineptie et
beaucoup moins rentable que la plantation
d'arbre, plus rentable en Amazonie que nulle
autre activité, bovine ou céréalière.
Visite
de l'équipe sur le site du Bataillon
Environnemental qui met à disposition
ses plants d'arbres nâtifs pour le
lancement du projet